Le dicton dit qu’un cheval pommelé est un cheval en bonne santé. Existe-t-il réellement un lien entre l’environnement et la robe ?
Il existe effectivement des liens entre la couleur, la texture du poil et l’environnement.
Certains facteurs sont évidents, comme l’alimentation. D’autres le sont moins, mais sont tout autant présents au quotidien comme le soleil ou le travail.
L’alimentation est un des facteurs les plus importants en ce qui concerne la qualité et la couleur du poil.
Si effectivement certains chevaux en bonne santé présentent des pommelures, on ne peut pas l’attribuer de manière certaine à l’alimentation.
En revanche les carences peuvent créer de petites taches blanches sur la robe, qui disparaissent une fois le cheval supplémenté. (Calcium, Selenium, …)
On attribue aussi un rôle important au cuivre dans les couleurs des animaux. Le fading black pourrait dans certains cas être du à des carences, comme le rufus sur les chiens et chats qui a probablement une part génétique et une part liée à l’environnement.
Le soleil et plus globalement la lumière est un facteur facile à identifier, qui impacte beaucoup les robes foncées en créant une robe jaunissante au lieu d’un noir bien foncé. Il est d’usage, dans certaines races comme le Frison, de garder le cheval en intérieur ou sous une couverture pour éviter de perdre sa belle robe noire. Evidemment, tous les noirs ne décolorent pas au soleil.
La température peut également être un des facteurs qu’il serait interessant d’étudier. On voit notamment des différences poil d’été/poil d’hiver, et même des variations du poil d’hiver sur un même individu qui a deux couleurs différentes. (Cf. les LP avec des taches rondes foncées qui dépassent du reste de la robe blanche).
Un autre facteur qui est fréquent et facilement visible c’est la transpiration. Les zones qui transpirent beaucoup sont plus jaunes que celles où le cheval ne transpire pas. Là on peut également y coupler certaines carences.
Certains facteurs sont beaucoup plus compliqués à mettre en lumière, mais d’après certaines études ils influeraient sur la quantité de pigments produits par les animaux. C’est le cas du taux de stress ou de certains déséquilibres hormonaux.
Une autre cause possible à ces variations de teintes peut se trouver dans l’épigénétique. C’est l’influence de l’environnement, qui active et inactive certains gènes, parfois en rapport avec la couleur ou la texture du poil.
Chez certains animaux comme la souris, certaines couleurs et maladies sont liées au niveau de méthylation de l’ADN.
Un lien intéressant à consulter sur l’épigénétique et les animaux.